Ce mot je l'aime d'office. La différence qu'il suggère me plait. Sa sonorité aussi.
Il me semble qu'il propose une autre manière d'être, d'envisager le monde.. Peut-être ne pas être trop acoquiné à un clan, une caste. Vivre sans faux-semblants essayer d'être soi.. Mais il est possible que ma sympathie pour le mot m'égare et que les qualités que j'envisage pour lui m'empêche de le voir sous son vrai jour.. Alors il faut allez vérifier..
L'origine de ce mot du VIIIè siècle qualifiait des personnes détruisant les images saintes.
Synonymes associés : Impies, mécréants, vandales..
L'iconoclasme vient de eikon, (icône) et de klao (casser) tous deux mots d'origine grecque.
Ce courant de pensée rejette l'adoration voué aux représentations du divin en s'appuyant sur le troisième Commandement de la Bible.
« Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fait miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. »
Oh attention aux foudres célestes.. jusqu'à la troisième et quatrième génération.. Ciel moi qui adore la photographie.. je suis une impie..
Alors on ne se prosternait pas devant les Images divines, pas d'idoles...
Par la suite dans la religion catholique le divin devint le principal sujet des artistes qui trouvaient finances auprès des instances religieuses leur permettant alors de s'adonner à leur art.
Aujourd'hui la représentation divine ou même humaine reste interdite dans la torah : « Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. ».
L'islam en interdit aussi la représentation. Cette absence orienta l'art, la culture, l'architecture arabo-musulmane. Elle explique ainsi le goût pour l'ornement des lettres, un style architectural plus épuré qu'en occident.
Je vous passe un peu de toute cette Histoire, elle est longue, à rebondissements à travers les peuples, les communautés, les siècles..
Par extension et c'est elle que j'ai saisie intuitivement, l'iconoclaste est une personne rejetant les traditions.
C'est un peu réducteur, on peut être revêche à trop de traditions tout en en respectant quelques unes d'entre elles.. Parce que cette définition là. me semble, si je puis me permettre un peu « pétainiste »..
A propos de définitions. J'avais un jour rencontré quelqu'un qui écrivait ou réécrivait les définitions d'un dictionnaire.. Il m'avait raconté que comme une espèce de marque, de récompense, les rédacteurs avaient le droit d'inventer et de placer un mot de leur création pour chaque nouvelle édition.
Je l'ai cru, mais parfois je suis naïve.. Mais l'idée quoiqu'il en soit est jolie.
Une seule citation de Michel Leiris que j'aime..
« A ma propension un peu iconoclaste à démantibuler le langage avec ces jeux de mots se mêlait, utopiquement, l'espérance d'aboutir parfois à un langage moins arbitraire, en connexion authentique. »

 
La première définition en fait un mot d'autrefois utilisé pour dire cigarette...
Il m'arrive encore parfois de m'en servir et je ne suis pas tant que ça d'autrefois... C'est vrai que je l'utilise davantage qu'on ne l'utilise avec moi... La dernière fois que quelqu'un m'a demandé une cibiche... C'était Jeanne Moreau... Je travaillais alors comme attachée de presse pour la sortie de son dernier disque où elle chantait un poète surréaliste belge.. Norges, et nous étions sur un plateau des Buttes Chaumont où Jean-Christophe Averty... réalisait ses petits montages tout plein de bricolages inventifs et poétiques..
Or donc... Cibiche... Mais d'où vient donc cette douceur littéraire, parce que cibiche... c'est doux, c'est imagé, ça sent le Prévert, le paris musette, ses valses à quatre temps, les mains des hommes campées sur le popotin de madame, un petit accordéon entrainant tout son petit monde, le Gabin n'est pas loin et l'Arletty non plus... c'est parigot et gouailleur... et t'as de beaux yeux tu sais...
Alors évidemment en homonymes on retrouve la sèche et la clope (clope que l'on peut dire d'ailleurs au féminin ou au masculin suivant si c'est un mégot ou pas...).
Sèche tombe un peu en désuétude aussi... Griller une petite sèche... La sèche est l'opposée de la cigarette roulée donc mouillée de salive, le contraire de la sèche cigarette industrielle... J'avais oublié la tige aussi.deux termes beaucoup plus rock and roll que ma petite cibiche... Pas l'étymologie de ma cibiche....